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15 août 2010

Stèles

steles1aout 2010 : Victor Segalen reste pour moi un écrivain tout à fait à part, inclassable, dans ma bibliothèque personnelle. Breton, amateur de poésie et d'art, médecin de marine, ethnographe, il débarque en Chine en 1908, y travaille en tant que médecin, puis s'y installe avec sa femme et son fils deux ans plus tard.
Eblouie pas son "René Leys", un livre que je relis régulièrement avec toujours le même enchantement, j'ai pousuivi ma découverte de cet auteur avec des poèsies, comme "Stèles" (dont on peut découvrir le texte intégral ici : http://www.steles.net).

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Ma lecture des "Stèles" s’est faite dans un désordre voulu : j’ai eu le désir (le besoin) de commencer par les stèles du nord, celles liées à l’amitié, et j’ai ensuite voyagé d’une stèle à une autre, attiré par la beauté d’un titre ou par un premier vers.

"Joyau mémorial" (ci-dessous) fait partie des Stèles du Milieu de ce recueil de poèmes  (les différentes parties s’intitulent Stèles face au Midi, Stèles face au Nord, Stèles orientées, Stèles occidentées, Stèles du bord du chemin, Stèles du Milieu). Dans sa préface de 1973 aux Editions Gallimard, Pierre-Jean Rémy offre un chemin d’approche de cette œuvre ; une phrase (que je prends pour une citation de Segalen mais dont je ne suis pas sûre de l’origine) qui est assez explicite :
"Tout confondre, de l’orient d’amour à l’occident héroïque, du midi face au prince au nord trop amical, _ pour atteindre l’autre, le cinquième, centre et Milieu, qui est moi".*   

* il s'agit bien d'un extrait, comme j'ai pu le constater par la suite dans ma lecture, d'un des poèmes de ce livret, "Perdre le midi quotidien", tiré de Stèles du milieu.

Extraits :

"Pour mon service et ma fidélité, voici du Prince, le joyau de Mémoire, perle magique où s’enferme le passé.

Un regard jeté sur elle et tout renaît, tout s’éclaire et se ravive, luisant comme un reflet du jour présent.

Puis-je contenir ma joie ! rallumer les soleils studieux ; ressentir les succès timides : compliments du maître, attente comblée des nominations.

Voici donc : - mais cela n’est plus mon passé à moi ! Avais-je oublié cela ? Regardons mieux, fixement, au fond, tout au fond du joyau magique :
Je vois : - je vois un homme épouvanté qui me ressemble et qui me fuit."

Victor Segalen – 1878-1919 - Stèles - Poésie Gallimard – p. 118  -  (zazieweb 16/07/2003)

Et ce poème-ci, superbe !

steles3

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