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27 août 2010

La beauté, tôt vouée à se défaire

labeaut_Il est des auteurs qui partent avec une longueur d’avance, une mansuétude, un blanc-seing, une bienveillance… bref, le simple fait de tenir leur dernier livre en main est une émotion qui augure déjà du bonheur d’une lecture à venir. Je prends mon temps avec celui-ci : la couverture blanche, satinée est douce au toucher, barrée d’une calligraphie noire, épurée ; le titre est superbe, je le lis, le relis, n’ouvre pas encore l’ouvrage… La 4ème de couverture m’indique que ce recueil est composé de deux nouvelles de Kawabata, inédites en France mais parues au Japon en 1967 : cela m’intrigue et m’attire immanquablement.

D’abord "Le bras", et j’aime, vraiment, ce récit d’un homme qui passe la soirée et la nuit avec le bras de sa bien-aimée qu’elle lui a "prêté". S’établit alors un rapport étrange entre le bras et l’homme, où se mêlent douceur, inquiétude et sensualité.

"La beauté, tôt vouée à se défaire" m’a séduite au départ, lassé par moments : quelques passages m’ont ému, d’autres m’ont ennuyé, je n’y ai pas retrouvé la force des "Belles endormies" par exemple, écrit à la même période. Mais je me méfie des livres de Kawabata qui ne me plaisent pas, en fait un seul jusqu’à présent… sourire… c’était "Le lac"… je me souviens, et je sais qu’aujourd’hui encore, à mon insu, des passages me reviennent, sur l’amitié, des phrases qui entraînent encore ma réflexion.

Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas par ce livre qu’il faut aborder Kawabata : si vous ne connaissez pas cet auteur, voyez plutôt "Pays de neige", "Les belles endormies" ou "Tristesse et beauté" où l’on voyage facilement dans son univers.

"Il y a quelque chose que je comprends mal chez les femmes, c’est leur manière de s’abandonner. Je me demande ce qu’elles entendent par « s’abandonner ». Pourquoi le souhaitent-elles, et pourquoi en prennent-elles l’initiative ? Je n’ai jamais compris, même quand j’ai su que leur corps était fait dans ce but. Cela me paraît tellement étrange, encore à l’âge que j’ai."

Yasunari Kawabata in "Le bras" - Albin Michel p. 34.


Titre : La beauté, tôt vouée à se défaire | Auteur : Yasunari Kawabata | Editeur : Albin Michel | Thème : Littératures asiatiques  -  (zazieweb 02/07/2003)

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