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2 septembre 2010

Jean Tardieu

tardieu"J’ai besoin de savoir que tout n’est pas confondu. Je crains d’étouffer. Je redoute autant le déferlement laiteux du matin par les fenêtres que l’encombrement de la nuit. Je me répands et me divise : JE VOIS, JE TOUCHE ET ME SOUVIENS.

Si nul objet n’est préservé du danger de fondre et s’il est un feu qui vient à bout de tout, rien d’autre ne peut me rassurer que le CONTOUR, qui brise et sépare et vengera de son fouet les pires métamorphoses. Tant que je serais là pour le suivre, ce fil souple, indéfiniment capable de figures, saisira dans ses rets tout ce qui vient de naître ou de mourir : la cendre même aura son dessin."

Jean Tardieu, La part de l’ombre, "visions citadines", Poésie/Gallimard, 1972, p. 29.

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Commentaires
L
Lorque que je me trouve face à des textes d'une telle force et d'une telle beauté, il me vient toujours à l'esprit les mots que Jean-Luc Lagarce avait notés dans son journal après avoir vu les Ailes du désir de Winders : "C'est fascinant, la beauté et l'intelligence" !<br /> Fascinant oui, ce texte et ce regard de Jean Tardieu.
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C
Très belle photo. Je ne sais pas ce qui fait ressortir l'intensité du regard. L'intensité et la justesse du témoignage cité me touchent particulièrement.<br /> <br /> C
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