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12 septembre 2010

Le pied de mon père

le_pied_de_mon_pereSensation pénible en lisant la première partie, l’enfance d’Alma Desemparada : tant de violence et d’aberration parfois sont surprenantes et on ne sait qu’en penser.

Quelques scènes dans cette première partie prennent plus de force. C’est le cas de cette allégorie : pendant des dizaines d’années, sur une place, le discours de l’Orateur Radoteur (Fidel Castro) devant des enfants qui tombent mourrant de faim, de soif et de fatigue, remplacés immédiatement par d’autres, toujours. C’est "Le Grand Verbiage", où l’orateur annonce avec force mensonge, des chiffres et des victoires : "On était au pays du mirage le plus puissant, le plus attractif pour des étrangers au cerveau ramolli par la société de consommation".

Mais aussi la (courte) rencontre d’Alma avec un homme qui avait trois fois son âge, qui l’a aimée vraiment, sans retour.

Mais le tout est noyé dans un monde si glauque, que cela est assez indigeste.

La deuxième partie est beaucoup plus forte. Alma est devenue adulte. Elle sort de Cuba, "voit" autre chose : aux Etats-Unis, elle rencontre finalement ce père qu’on lui cachait. Plus tard, en France, elle connaît son mari, un cubain. Ils s’installent tous les deux à Cuba, y passe deux années de rêves. Puis la réalité quotidienne de l’île les rattrape : prise de conscience, questions, révolte, tentative de fuite… le portrait de la jeune femme prend de l’épaisseur.

Tout comme "Le néant quotidien" ou "Café nostalgia", ce livre se bonifie d’une façon spectaculaire dans sa deuxième partie, juste que, dans celui-ci, la première était vraiment plus dure à avaler.

Titre : Le Pied de mon père | Auteur : Zoé Valdés | Editeur : Gallimard | Thème : Littérature sud-américaine

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