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17 septembre 2010

Pablo Neruda - Lamentation lente

pablo_neruda_r_sidence_sur_la_terreDans la nuit du cœur

la lente goutte de ton nom

glisse et tombe et brise et déploie

en silence son eau.


Légère sa blessure exige quelque chose

et sa déférence courte et infinie,

comme le pas d’un être qui s’égare

soudain entendu.


Soudain, soudain perçu

et dans le cœur répandu

avec l’insistance triste et le déploiement

d’un rêve froid d’automne.


La roue épaisse de la terre

fait rouler sa jante humide d’oubli

coupant le temps

en d’inaccessibles moitiés.


Ses dures voûtes couvrent ton âme

répandue dans la terre froide

avec ses pauvres étincelles bleues

volant dans la voix de la pluie.

Pablo Neruda, Résidence sur la terre I (1925-1931), Edition Gallimard/Poésie, 1972, p. 30

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Commentaires
M
des mots simples et purs comme l'eau, qui vont chercher loin la profondeur des blessures. <br /> merci pour ce choix.
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