Les pas perdus
Dans la salle des pas perdus d'une gare, lieu de passage par excellence, Denise Bonal capture des scènes courtes, des bribes de conversations, des trajectoires, des au revoir, des attentes... Les personnages très différents se croisent, leurs bouts d'histoire se juxtaposent : gangsters à quatre sous, amoureux, femmes de ménages, familles, personnages déjantés... De belles scènes (bien que toutes ne soient pas du même niveau, dommage), mais l'ensemble est bon et reflète nos parcours d'humain, nos espoirs, nos folies.
Extrait :
La femme âgée : Ils avaient bien dit qu'ils viendraient m'attendre? Le train de 11 heures et demie qui arrive en gare à 17h32 c'est bien le mien puisque je l'ai pris et que je suis là... Non ! ... il vaut mieux que je reste debout... visible de partout... mais tous ces militaires, la mitraillette entre les cuisses... qu'est-ce qu'il se passe ? Ce serait encore la guerre ? On monte dans un train c'est la paix, on en descend, c'est la guerre ?
Auteur : Denise Bonal - Titre : Les pas perdus - Editions théâtrales