Le sexe et l'effroi
Lecture trop lointaine pour argumenter vraiment, mais je garde un très bon souvenir de l'écriture toujours riche et belle de Quignard, et de la vision fondamentalement différente de la sexualité des grecs et des romains, étonnant. D'une interview de Pascal Quignard, que l'on trouve sur le site de Gallimard, j'ai relevé ce passage qui résume la volonté de départ de ce livre :
Pascal Quignard — J'ai découvert que, contrairement à ce qu'affirmait, par exemple, Georges Bataille dans Les Larmes d'Éros, il existe d'énormes différences entre l'érotisme joyeux, le culte du corps, en Grèce, et l'érotisme de plus en plus effrayé, de plus en plus fasciné, du monde romain.
Et dans un contexte plus large, j'avais noté cette phrase extrait de ce même livre, à méditer :
"Il ne faut pas souhaiter longue vie aux humains, il n’y a pas "plus" de temps dans une vie longue ou brève. Seul compte l’instant maximum dans sa présence pleine."
Pascal Quignard - Le sexe et l’effroi - Gallimard édition 1994 - p. 165