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8 juillet 2011

Hand Stories - Festival d'Avignon 2011

Hand-Stories_theatre_fiche_spectacle_uneLes premiers gestes donnent le ton : Yeung Faï est assis, lève lentement une main et au bout de son bras tendu, ses doigts se mettent à animer une marionnette invisible ! Et on se demande comment c'est possible, cette façon de détacher les doigts séparément les uns des autres, ces écarts improbables, et l'on "voit" cette marionnette invisible.

Et c'est possible parce que Yeung Faï est l'héritier d'une famille de marionnettistes à gaine chinoise de cinq générations, ce qui explique cela. Son spectacle est superbe, un melting pot de tradition chinoise, de civilisation américaine, de politique, d'humour et de sensibilité.

m2Tout y est prodigieux : la mise en scène étonnante, gorgée de surprises ; la représentation qui déroule le vécu de la famille Yeung et des épisodes de l'Histoire de la Chine ; la virtuosité incroyable de Yeung Faï et de son partenaire, la beauté des marionnettes, les petits films d'archives du père...

m1On ressort la tête pleine d'images qui ne se dissolvent pas : l'habillage en plein vol d'un samouraï, la condamnation du père par un "coup" du petit livre rouge tel un sabre, le départ pour l'amérique et les tribulations d'un émigré chinois montrant ses marionnettes sur les trottoirs de New-York...

Cette scène aussi incroyable où les deux marionnettistes tournent le dos au public et reproduisent au geste près la scène projetée au mur, et le public découvre alors l'envers du décor, les coulisses. Il faudrait tout raconter... le mieux est d'aller le voir ! m3

Hand Stories - Festival off 2011 au Théâtre du Chêne Noir

 

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Commentaires
C
Là je suis tout à fait d'accord avec toi. De bons classiques avec de bons metteurs en scène à côté de la création. Mais populaire signifierait effectivement des prix peu élevés, de la sensibilisation en amont dans les entreprises ce qui n'est pas la politique actuelle!!<br /> <br /> <br /> Pour moi,ce qui se joue au Paris n'est pas populaire, c'est inintelligent voire vulgaire. Comme je te le disais faire du théâtre populaire c'est finalement un idéal ambitieux.<br /> A une autre échelle, je dirai que la Maison du Théâtre pour enfants réalise cet exploit de théâtre populaire = des spectacles de qualité (du moins ceux que j'ai vus) pour les enfants des quartiers Montclar. Des poèmes de Desnos ou de Valéry devant une bande de mômes bouche bée! ( pour les enfants, la grosse difficulté, bien cibler l'âge)
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L
Pas trop tard pour discuter, non, qu'importe la chronologie.<br /> <br /> Je comprends, et bien sûr, retrouver "l'esprit Jean Vilar" me plairait infiniment. Et je serais heureuse de voir de grands classiques de qualité dans la Cour d'Honneur côtoyer de belles créations avant-gardistes. Mais comme tu le soulignes, encore faut-il que ces spectacles soient accessibles à tous, et le prix des places est pour beaucoup un repoussoir absolu.<br /> <br /> Ce que je crains en fait, c'est de voir arriver peu à peu dans le In de grosses productions mercantiles avec des artistes-vedettes qui vampirisent la scène avignonnaise, ne laissant plus de place à la création. <br /> Déjà le Off est envahi de ces "spectacles" déplorables donnés au Paris ou au Capitole (JL Porquet dans le Canard Enchainé de cette semaine le souligne très justement, et on pourrait facilement rallongé sa liste de ces titres lamentables qui ont été joués cette année).
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C
Je suis d'accord avec Roberto sans te traiter de droitière!! Quand Vilar parlait d'un théâtre populaire, c'était pour lui un terme noble, ni péjoratif, ni synonyme de sottise, au contraire! Conserver la scène avant-gardiste du In, oui. Mais pourquoi ne pas admettre qu'on puisse y présenter des spectacles - de qualité- plus accessibles à tous. L'important c'est d'avoir l'ambition de Vilar et de réunir les intellos et les autres dans un même spectacle. Avec lui, les ouvriers allaient dans la cour d'Honneur, ce n'était pas réservé à une élite intellectuelle, bourgeoise et en majorité parisienne. Je connais de vieux avignonnais de condition modeste qui y sont allés et qui en parlent encore avec émotion. <br /> Il est vrai aussi que ce n'était pas les mêmes prix parce que quand on n'a pas de CE comme moi, on le sent passer! Nombreux sont ceux qui ne peuvent se le permettre! Bon, mais je viens un peu tard dans la discussion, non?
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L
Tout le monde n'a pas accès au CE, et malheureusement le mien n'est pas top, mais c'est mieux que rien, vous avez raison sur ce point.<br /> <br /> Heureusement que vous êtes désolé pour voir dans mes propos une vision droitière, je ne vous aurais plus adressé la parole : c'est bien la première fois que l'on me le dit, si j'exclus cette triste année 2002 où du bout des doigts, en faisant la grimace comme beaucoup de français, ma main a glissé un bulletin de droite dans l'urne.<br /> <br /> Ce débat est très complexe, et si la programmation du In n'est pas idéale pour amener tout le monde au théâtre, méfions-nous des bonnes intentions qui coupent toute possibilité de créativité et risquent d'amener les mêmes "stars" dans la cour d'honneur (comme disais Vincent Josse ce matin au Masque : "on les aime bien, mais on les voit assez partout ailleurs".<br /> <br /> <br /> <br /> ps : pour votre problème de place, lorsque vous arrivez en bas du message dans la case, parfois ce que vous tapez n'apparait plus à l'écran, il vous faut simplement faire "entrer" et descendre avec le curseur pour retrouver votre texte et poursuivre votre idée... Pas très pratique, je signalerais ce dysfonctionnement à mon hébergeur.
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R
Via les comités d'entreprises les prix sont relativement abordables. Il y a une vision "droitière" (désolé) que je ne partage pas forcément: celle d'un art théâtral uniquement pour happy few, laissant au bon peuple le mauvais boulevard ou le canaillou. Mes "voisins" ne vont quasiment jamais au théâtre. Il ne le connaissent qu'au travers des pastorales ou de rares tournées en milieu rural (comme le faisait le TRAC de Beaume de Venise) ou urbain de quartier. Et zut, encore trop peu de place...
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