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17 juillet 2011

Avignon à vie - Festival Avignon 2011

avignon-a-vie"... car tous ces corps sont lourds comme tous les corps remplis de peine et de tristesse et c'est pour ça que nous rentrons aux Célestins et c'est pour ça que nous rentrons à Benoït-XII et c'est pour ça que nous rentrons aux Carmes et c'est pour ça que nous rentrons dans la Cour d'Honneur dans la Cour d'Honneur dans la Cour d'Honneur dans la Cour d'Honneur par milliers c'est pour ça que ces artistes que nous aimons tant ces artistes adorés ces artistes pauvres comme nous mais formés pour ça prennent enfin un peu de notre peine arrachent de nos coeurs regrets chagrins mélancolie et solitude et qu'ils nous allègent nous allègent un instant allègent nos corps lourds voilà voilà pourquoi nous tous artistes spectateurs et critiques nous venons suer sang et eau chaque année voilà pourquoi comme des boeufs déshydratés et pathétiques nous remontons l'avenue de la République sous le soleil pour apercevoir dans la nuit les quelques grammes d'or que promet parfois le théâtre ces quelques grammes je les ai vus ils existent je les ai vus oui dans l'air un soir tout en haut tout en haut tout en haut tout en haut de la Cour d'Honneur légers."

Un texte ardent, enflammé d'amour pour le théâtre, de Pascal Rambert, commandé par France Culture, et qui était lu par Denis Podalydès jeudi dernier dans la cour du Musée Calvet. Si vous n'avez pas pu vous y rendre, vous pouvez vous procurez le livre édité par les Solitaires Intempestifs, une cinquantaine de pages exaltantes qui relatent le voyage en TGV de Paris à Avignon, les (non-)rencontres que l'on y fait, les sensations du voyage, les souvenirs des premières fois au Festival, l'arrivée en gare d'Avignon, la fébrilité à la vue d'acteurs admirés croisés devant la Civette... un long poème entrecoupé de textes entre parenthèses qui le ponctuent et en accentuent le rythme. Pascal Rambert est auteur, acteur, metteur en scène et Directeur du Théâtre de Gennevilliers.

 

Le TGV descendait. Dans les toilettes

Je jetais de l'eau sur mon visage pâle

Furtivement au miroir passaient dédales

De la pensée souvenirs et amulettes

 

Du passé. Oui comment peut-on aimer autant.

Quel est ce grand amour qui en nous résonne.

Tant de fidélité et tant d'attachement.

Avignon je t'aime comme une personne.

 

Titre : Avignon à vie - Auteur : Pascal Rambert - Editions des Solitaires Intempestifs

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Commentaires
L
Brigitte, si jamais tu ne trouvais pas "Avignon à vie", je pourrais te prêter le mien (hum, enfin celui de ma fille... sourire).
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L
Michel, je n'ai pas saisi ton commentaire : est-ce la dualité Avignon-festival et Avignon-quotidien ou bien Festival In-Festival off que tu mets en cause ?<br /> <br /> Avignon sans le théâtre ressemblerait à n'importe quelle ville de Provence, belle, ensoleillée, comme beaucoup d'autres. Le théâtre lui apporte bien plus, elle se métamorphose pendant un mois et de belle devient sublime ! <br /> <br /> Alors bien sûr, tout n'est pas bon, loin de là, et je suis désolée de ces spectacles infames qui foisonnent désormais (comme, mais tu le sais, la programmation du Paris ou du Capitole) qui n'ont rien, absolument rien à voir avec le théâtre. Mais je les ignore superbement, il y a tant et tant de belles choses à voir, à déguster, à entendre. Tellement de pépites qui brillent de tous leurs feux. Dans le Off ET dans le In, tant de bonheur, d'émotions à brasser.
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B
Michel les deux ne sont pas étranger, et si suis venue à Avignon c'est pour le théâtre un peu une fois par an (plus les spectacles hiver, ou certains)<br /> Martine je t'envie il est épuisé et en réempression
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M
Le théâtre ou Avignon ?<br /> Le spectacle culturel ou la belle prostituée ?<br /> Ou bien quelle proportion de chaque ?<br /> Sont-ils indissociables ?<br /> Non, car il y a deux poids deux mesures.<br /> Pendant. Avant et après.<br /> <br /> Et AF&C, le supermarché, processus de ce que justement le théâtre doit combattre.
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