Un léger passage à vide
Confession d'un auteur-chroniqueur-branché, Nicolas Rey, sur sa vie cocaïnée, alcoolisée, médicalisée, et les conséquences prévisibles sur ses relations privées. Des années à jouer avec la mort, à détruire sa famille, jusqu'au jour où vient le déclic, sous les traits de son fils qui atteint les 4 ans. Cure de désintoxication pendant de longs mois, et retour peu à peu à la surface.
C'est écrit agréablement, sous forme de saynetes de sa vie avec Marion, au travail, avec la naissance de son fils, puis la séparation... Les scènes à la clinique de désintoxication sont assez belles. En gros, la première partie est plutôt réussi, ensuite son cynisme reprend le dessus et il peut être tout à fait insupportable.
Ca se lit bien, vite (c'est très court), de très beaux passages, mais l'ensemble reste trop superficiel.
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Extrait :
"Je m'appelle Nicolas Rey. J'ai connu un léger passage à vide entre 11 et 35 ans. Je suis en train d'écrire un nouveau livre parce que - niveau fin de mois - j'ai la corde au cou. Juridiquement, il m'est impossible d'en dire davantage. Les deux dernières décennies de mon existence n'ont pas été franchement désagréables. Bien sûr, je redoute chaque jour, qu'en vieillissant, des catastrophes arrivent et quelque chose me dit qu'elles vont bien finir par se pointer malgré tout."
Auteur : Nicolas Rey - Titre : Un léger passage à vide - Editions Au Diable Vauvert