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1 novembre 2011

Et que le vaste monde poursuive sa course folle

et que le vaste mondeImpressionnants ces écrivains irlandais lorsqu'ils s'ouvrent et écrivent sur le monde. Tout comme Colm Toibin qui décrit superbement l'Argentine de Pinochet dans "Histoire de la nuit", Colum Mc Cann nous livre ici le New-York des années 70 avec une foultitude de personnages attachants qui se battent et se démènent comme ils peuvent, quelque soit leur origine ou leur situation sociale, pour vivre, survivre, dans la grande pomme.

Dans ces vies ordinaires - en apparence, car finalement elles sont toutes incroyables - un évènement surplombe l'ensemble au sens propre et figuré : le 7 aout 1974, un funambule marche sur un câble reliant les sommets des deux (ex) tours du Word Trade Center. Symboliquement, le funambule réalise son rêve dans les nuages, alors qu'en bas, tous essaient tout simplement de mettre chaque jour un pied devant l'autre à chaque pas.

Colum Mc Cann écrit avec une émotion intense, possède une empathie sans faille pour les plus faibles, et arrive avec brio à décrire ces histoires, ces tronçons de vie, de personnages aussi différents que ceux du Bronx ou de Central Park.

Sorti en 2009, "Et que le vaste monde poursuive sa course folle" obtient la même année le National Book Award.

---

Extrait (les premières lignes) :

Ceux qui le virent se turent. Depuis Church, Liberty, Cortlandt, West, Fulton ou Vezey Street. Un silence terrible, superbe, à l'écoute de lui-même. Certains pensèrent à une illusion d'optique, une ombre mal placée, un effet d'atmosphère. D'autres prirent ça pour la blague éculée du type qui se plante sur l'asphalte, le doigt pointé, et on s'attroupe autour, les têtes se renversent, hochent, confirment, mais les yeux sont levés pour rien, et on attend comme on attend la chute d'un gag de Lenny Bruce. Seulement, plus ils regardaient, plus c'était clair. A l'extrême limite du toit, la silhouette se détachait sur la grisaille du matin. Sans doute un laveur de vitres. Un ouvrier du bâtiment. Ou un suicidaire.

Cent dix étages plus haut, parfaitement immobile, une miniature noire dans le ciel nuageux.

Auteur : Colum McCann - Titre : Et que le vaste monde poursuive sa course folle" - Editions Belfond 10/18

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Commentaires
L
Me semblait bien que ta PAL était haute !<br /> <br /> Après-midi pluvieux, orageux, et maintenant noir comme de l'encre !
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C
Merci, c'est gentil ! Mais non, je ne peux le lire maintenant; je le note pour plus tard. Il me sera possible certainement de le trouver à la bibliothèque! Bonne après midi... pluvieuse!
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L
C'est un livre que l'on m'a prêté, mais s'il te tente je pense que mon amie pourra s'en séparer quelques temps sans problème... sourire... tu me diras.
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C
Voilà un livre que j'aimerais lire, le sujet, l'écriture, tout me paraît intéressant.
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