Le canapé rouge

Très joli roman, sensible, de Michèle Lesbre, qui sait nous embarquer dans ses souvenirs et ses voyages.

Il y est question de rencontres, d'un voyage jusqu'au lac Baïkal, d'un amour perdu, d'une belle amitié avec Clémence, de parcours amoureux et de femmes éprises de liberté.

On garde encore, le livre fermé, la mélancolie douce du roman comme une empreinte. Et ce regard tendre posé sur la vie.

Extrait :

Elle n'avait jamais voyagé, jamais quitté Paris. Entre elle et la ville, c'était un attachement vital. Pendant des années, en toute saison, Clémence Barrot avait marché des heures durant, chaque jour, après l'atelier et les chapeaux. Parfois, un rendez-vous décidait de son itinéraire, mais le plus souvent elle cédati au hasard. Elle m'avait montré plusieurs carnets sur lesquels elle inscrivait alors ses parcous quoitidens, ses remarques lorsqu'elle constatait des changements, et où elle avait fait des croquis chipés dans des vitrines et dont elle s'inspirait ensuite. Dans certains quartiers, on l'appelait la dame qui marche. Elle avait aussi ses bistrots favoris où, à l'heure de l'apéritif, on lui servait sans demander le verre de blanc (mon péché mignon, disait-elle).

Auteur : Michèle Lesbre - Titre : Le canapé rouge - Editions Sabine Wespieser