Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Lire au jardin... ou ailleurs
Lire au jardin... ou ailleurs
Lire au jardin... ou ailleurs
Visiteurs
Depuis la création 119 363
Newsletter
18 août 2011

Shakespeare and Company - Librairie anglaise

KIF_5530+Typiquement anglo-saxonne en plein Paris, la librairie indépendante Shakespeare and Company est unique et insolite dans une époque de surconsommation. Là, on peut prendre son temps, s'installer sur des fauteuils rouges de vieux cinéma, des banquettes, s'allonger sur des lits mis à disposition ou préférer par beau temps se caler dans les jolies chaises en fer de la terrasse. On prend un livre, une revue, avec des images si on ne comprend pas l'anglais... sourire... et on y reste le temps que l'on veut.5-shakespeare

On peut aussi simplement entrer, se balader entre les rayons surchargés, les piles de livres qui partent du sol, la moindre surface est chargée de livres anciens. A l'étage, deux machines à écrire, on peut s'installer, tenter de taper un poème, un petit mot pour la personne suivante. Sol en tomettes rouges, boiseries, pièces en enfilades, calme et silence reposants... un havre de culture et de tranquillité.

KIF_5528+Shakespeare and co a été fondé au début des années 50 par un américain, George Whitman qui doit avoir dans les 95 ans aujourd'hui. Des écrivains étrangers y venaient en résidence pour écrire, et Sylvia, sa fille, a gardé le même esprit d'accueil, de culture : viennent parfois des étudiants étrangers en transit qui peuvent s'installer après 23h (heure de fermeture) à l'étage et passer la nuit dans un des lits. La définition que George Whitman donne à sa librairie : « une utopie socialiste se faisant passer pour une librairie ».

KIF_5529+L'historique de cette librairie est passionnant : à l'origine, c'est une autre américaine, Sylvia Beach, qui avait créée une librairie s'appelant "Shakespeare and company", du début des années 20 au début des années 40, dans une autre rue, et c'est à sa mort en 1962 que George Whitman a changé le nom de sa librairie pour poursuivre le rêve.

De nombreux intellectuels se rencontraient dans ce lieu de renom : Hemingway, Gide, Man Ray... En 1941, Sylvia Beach refuse de vendre son dernier exemplaire du Ulysse de Joyce (dont elle avait publié la première version) à un allemand. En 1943, elle est internée à Vittel avec d'autres de ses compatriotes.

Dans les années 50, dans le lieu actuel, se sont les écrivains de la beat génération qui s'y donnaient rendez-vous.

On y va pour la beauté du lieu, on a envie d'en savoir plus pour l'historique passionnant de cette librairie-bibliothèque hors du commun.

librairie-shakespeare-paris

 

 

Shakespeare and co - 37 rue de la Bûcherie - 75005 Paris - ouvert tous les jours jusqu'à 23h

 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Ce lieu a l'air vraiment génial; il faut que je retienne l'adresse pour une future visite à Paris.
Répondre
L
Un art de vivre qui va perdurer pour notre plus grand bonheur puisque Sylvia, la fille de George Whitman, a repris Shakespeare and Co avec le même état d'esprit que son père, tout en modernisant légèrement (il y a depuis peu des ordinateurs que Sylvia tente tout de même de cacher derrière des livres). Elle organise des rencontres-lecture et un festival littéraire, et fait en sorte que la librairie survive ainsi.<br /> <br /> J'ai trouvé une interview assez récente (2009) de cette jolie jeune femme d'à peine 28 ans : http://www.evene.fr/livres/actualite/shakespeare-and-company-libraire-1780.php<br /> <br /> Ce qu'elle dit en particulier sur Shakespeare and Co, et en général sur le métier de libraire est très intéressant.
Répondre
F
Un lieu hors du temps comme en trouve encore en Grande Bretagne. C'est bien qu'ils s'exportent aussi chez nous. Tout un art de vivre !
Répondre
L
Il existe un documentaire intitulé "George and Co, Portrait d’une librairie en vieil homme". J'ai trouvé sur un site, un descriptif détaillé du film et un extrait : http://zagzoofilm.wordpress.com/2009/06/21/documentaire/<br /> Il y est mentionné aussi la naissance de la librairie rue de la bûcherie, George Whitman l'avait acheté une bouchée de pain.
Répondre
R
Impressionnants empilements de livres...je ne la connais pas alors que je connais la rue de la bûcherie. L'expo Brassens est vraiment tentante. Je me contenterai du Musée de Sète où je n'ai pas mis les pieds depuis deux ans...
Répondre
Derniers commentaires
Publicité
Archives
Publicité