Dans la solitude des champs de coton
Deux hommes dans un combat de mots : l’un, le dealer, propose et offre ses services tel un génie sortie d’une lampe pour réaliser tout désir à condition de le formuler ; l’autre, l’acheteur, tour à tour attiré et repoussé, ne veut rien formuler, attend une offre.
Solitude des villes et de la nuit où tout est possible, rapport humain et animal, texte qui monte en puissance, sans fin possible, où chacun essaie de prendre le pouvoir sur l’autre. Les répliques finales de Koltès sont belles, puissantes et exaltées ("Il n’y a pas d’amour, il n’y a pas d’amour…") et montrent deux hommes malades de solitude.
Et là, Koltès me fait penser à Chereau, qui me fait penser à Romain Duris, qui a joué "La nuit juste avant les forêts", il y a quelques semaines, à Paris. J'aurais bien aimé...
Auteur : Bernard-Marie Koltès - Titre : Dans la solitude des champs de coton - Editions de Minuit