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20 mai 2011

Correspondance Fante/Mencken

511JESS7GBLCette correspondance court de 1930 à 1952, entre John Fante et H.L. Mencken, l'homme qu'il a admiré toute sa vie, son premier éditeur, créateur de la célèbre revue littéraire de l'époque, "The American Mercury".

Intéressant si on est un inconditionnel de John Fante (c'est mon cas), surtout les premières lettres, où l'on découvre le très jeune écrivain, accrocheur, baratineur, désopilant, avec un culot monstre. Puis celles aussi où il se confit, où il parle de son rapport avec son père par exemple, du milieu d'émigrants italiens d'où il est issu.

Cela confirme bien que le personnage de Bandini qui apparait dans "Bandini" ou "Demande à la poussière", est bien son double romancé. Mencken, à l'opposé, garde toujours un ton posé, faisant office de sage, lui donnant des conseils lorsque Fante lui en demande. Le rapport qui s'installe entre les deux hommes ressemble par moment à celui du père-fils, les deux étant en manque affectif de ce côté-là. Amitié uniquement épistolaire puisque les deux hommes ne se rencontreront jamais.

Si Fante est un excellent écrivain, c'est aussi un homme très intéressé par l'argent (ici égal à lui-même, il ne l'a jamais caché), tout à fait impossible à vivre (on l'avait compris dans ses livres), et ses lettres sont explosives. Et Mencken, un homme de droite, réactionnaire, peu intéressant humainement. Le cocktail des deux est étonnant !

---

Extrait d'une lettre de Fante, après avoir appris la démission de Mencken de l'American Mercury :

"Cela m'attriste et me rend furieux. Je crois que que vous avez besoin d'un bon coup de poing à la machoire, Mencken, vous qui êtes l'homme le plus important et le plus énergique que j'aie jamais connu ; et maintenant, comme un gamin de cinquante-cinq ans, le voilà qui plie bagages en prétextant une sénilité bidon, et il décide de tout plaquer ! Bon sang de bonsoir... Je pourrais vous supplier. Je pourrais presque faire donner les violons. En même temps, j'aimerai qu'une loi vous oblige à conserver votre poste. J'aimerais que des Américains entreprenants vous flanquent en taule pour trois mois."

Auteur : John Fante / H.L. Mencken - Titre : Correspondance - Edition : Christian Bourgeois

 

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Commentaires
L
C'est une amie qui me l'a prêté, je n'en connaissais même pas l'existance. J'espère qu'il ne sera pas trop difficile à trouver.
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I
Je suis fan de Fante alors je m'empresse de noter ce titre, par manque de temps je ne lis pas beaucoup en ce moment excepté les partenariats reçus pour lesquels je tiens les délais mais je compte bien profiter de 10 jours de vacances pour rattraper le temps perdu.
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