Portnoy et son complexe
Philip Roth fait parti de ces auteurs dont j'ai remis souvent la lecture à plus tard, dont je ne trouvais pas d'urgence à lire. Le hasard fait que j'avais lu « La bête qui meurt » et je m'étais passablement ennuyée, je sentais pourtant que ce n'était sans doute pas le meilleur.
Avec « Portnoy et son complexe », je révise mon jugement. Ce livre-là est superbe !
Pour poser le décor, j'avais l'impression de « voir » un film de Woody Allen, par la construction du roman sans doute, qui est une longue confession à son psy, le cadre de Manhattan, et les thèmes abordés, mais surtout sur la façon tragi-comique de les amener : c'est hilarant, décapant, tendre, intelligent. La psychologie d'Alex Portnoy, son désir des femmes, le rapport mère-fils dans une famille juive, l'influence de la religion, l'esprit de communauté... les thèmes foisonnent, s'entrecroisent, s'influencent dans une belle écriture vivante, directe.
(notes et lecture d'un été 2006, je crois, je me souviens d'avoir trouvé ce livre au marché aux livres d'occasion qui s'installe tout le mois de juillet sur le cours Jean Jaurès).